Travailler à domicile et vivre avec le diabète pendant la crise du coronavirus
Comme beaucoup de gens, j'ai travaillé à 100% à domicile ces derniers mois en raison du coronavirus. Dans ce blog, je vais vous parler de l’impact que cela a eu sur mon diabète, et de la manière dont j'ai géré le travail à domicile pendant la crise du coronavirus.
Avant le Covid-19, je travaillais quatre jours par semaine à Rotterdam en tant que responsable d’études de marché pour une entreprise internationale. En raison de la pandémie, tout le monde dans notre département travaille totalement à domicile depuis la mi-mars. Avant cela, je travaillais déjà à la maison une journée par semaine, ce n'était donc pas tout à fait nouveau pour moi. Et heureusement, je peux parfaitement faire mon travail depuis la maison. Le fait de travailler totalement de la maison entraîne un changement dans mon rythme de travail au quotidien, et cela a un impact sur mon diabète.
Mon rythme de travail au quotidien
Ces dernières années, j’ai développé une routine de travail qui me permet de me préoccuper le moins possible de mon diabète les jours de travail au bureau. Par exemple, je prends le même petit-déjeuner tous les matins et je sais que j'ai besoin de 25 % d'insuline en moins que ce que ma pompe calcule. Cela est dû au fait que je prends mon vélo pour me rendre à la gare immédiatement après le petit-déjeuner et que, une fois arrivée à Rotterdam, je marche un peu jusqu'au bureau. J'apporte mon propre déjeuner au bureau et je refuse généralement les petits à-cotés que les collègues me proposent. De cette façon, je ne me complique pas trop la vie. Cela me permet généralement d’éviter les importantes fluctuations de mes glycémies, ce qui m’aide à me concentrer sur mon travail.
À la recherche d'un nouveau rythme de travail
Les jours de travail à « domicile » sont un peu différents des jours de travail au « bureau », j'ai donc dû adopter un nouveau rythme de travail. J'ai essayé de marcher un peu tous les matins après le petit-déjeuner, mais il fallait que je trouve un trajet de distance plus ou moins équivalente et que je définisse la bonne quantité d'insuline nécessaire pour mon petit-déjeuner.
Je remarque aussi qu'à la maison, je n'ai pas toujours envie de manger le déjeuner standard que j'emporte toujours avec moi au bureau (2 tranches de pain complet et un bol de fromage blanc avec des fruits rouges). Je préfère me préparer quelque chose de différent chaque jour. Un jour du pain complet avec un œuf, le lendemain une salade et un autre jour du fromage blanc avec un fruit. Cette variété est bien entendu délicieuse et très saine, mais elle est aussi plus compliquée à gérer. Avec le déjeuner que j’emporte au bureau, je n'ai plus besoin de compter les glucides, mais je dois recommencer à le faire avec ce type de déjeuner. De plus, les glucides d'un déjeuner gras avec un œuf sont absorbés beaucoup plus lentement que les glucides des fruits, ce que j’ai donc également dû prendre en compte.
En outre, j'ai remarqué que je me « resucrais » plus facilement avec quelque chose de bon lorsque je faisais une hypo. Au bureau, j'ai toujours un paquet de Dextro à portée de main et lorsque mon taux de sucre dans le sang baisse, je prends 2 ou 3 comprimés de Dextro pour ne pas avoir d'hypoglycémie. À la maison, je suis plus facilement attirée par d’autres choses bien plus agréables : un verre de limonade fraîche, quelques sucreries, des biscuits, une glace, des crackers, etc. C’est beaucoup plus savoureux que le Dextro, mais aussi beaucoup plus difficile à doser.
J’ai donc dû trouver un nouvel équilibre. Mais le travail à domicile a aussi ses avantages : il m’est beaucoup plus facile de définir mon propre rythme. Lorsque je vois la flèche de tendance de mon Dexcom partir à la hausse, je peux aller marcher plus aisément que si j'étais au bureau. Lors d'une hypo, je peux faire une vraie pause pour récupérer, alors qu'au bureau, j'essaie toujours de continuer à travailler (en sachant que ce n’est pas idéal). Et après une nuit avec des alarmes d’hypo ou d’hyperglycémie, je peux plus facilement rester couchée une heure de plus, afin de pouvoir commencer la journée avec plus d'énergie.
Le travail à domicile me permet donc de mieux suivre mon propre rythme, mais il exige aussi plus de discipline et de réflexions qu'au bureau. Depuis lors, cette situation de télétravail est devenue la norme pour moi et ma glycémie est meilleure que lorsque je me rendais au bureau. Secrètement, cela me rend un peu nerveuse de savoir que nous devrons bientôt (en partie) retourner au bureau. Il me faudra alors à nouveau trouver un équilibre.
Qu’en est-il pour vous ? Remarquez-vous une différence dans la gestion de votre diabète depuis que vous travaillez (davantage) à domicile ? Faites-moi part de votre expérience dans les commentaires !
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